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  • Photo du rédacteurLise Quenette

La société et mes TCA : Partie 1

Introduction


Pourquoi je parle de TCA et de thérapie ?

Pour ceux qui ne le savent pas encore, je souffre de troubles du comportement alimentaire (TCA) depuis plus de 10 ans. Heureusement, ce n'est pas une fatalité et il y a des solutions (je travaille encore dessus). Ces dix dernières années, j'ai eu des hauts et des bas. De longs mois de crises et parfois d'accalmies. Les TCA sont variables, ce n'est pas linéaires. Ces troubles sont handicapants, dangereux pour la santé et très souvent liés à une basse estime de soi.


Après une descente brutal à mes 16 ans, j'ai eu cette prise de conscience. J'ai cherché des solutions et j'ai fini par me tourner vers le développement personnel. En 2022, après une énième rechute, j'ai compris que je n'avais pas les ressources nécessaires pour m'en sortir toute seule. J'ai franchi le cap et j'ai fait appel à un professionnel de santé. C'est le début de ma thérapie comportementale et cognitive.


La thérapie m'a permis d'aller plus loin dans ma reconstruction face à ces troubles. Seule, j'ai pu identifier les premières causes, d'où ils venaient, ce que ça avait provoqué et comment j'ai réagi face à cela. La thérapie, elle, m'a aidé à déconstruire au maximum, à me pardonner et à trouver des solutions au quotidien pour le gérer au mieux. Elle m'a également apaisée.. j'étais très en colère et pleine de rancoeur envers des personnes ou même la société. Aujourd'hui, je vais mieux même si ce n'est pas encore guéri.


Zoom sur cette nouvelle série

Dans cette nouvelle série d'article, je te parle des facteurs sociétaux qui ont influencé ma vision du corps, de mon poids et de mon estime de moi-même. En clair, je te présente l'influence de la société sur mon évolution et le développement de mes troubles du comportement alimentaire. Chaque facteur fera l'objet d'un article de blog ! Aujourd'hui, je te présente mon premier facteur : L'Indice de Masse Corporel (IMC).


Disclaimer :

  • Je ne suis pas une professionnelle de santé et je n'ai pas la prétention de vouloir l'être. Je ne suis ni médecin, ni nutritionniste et encore moins thérapeute. Je te parle de mon expérience, mon ressenti, ce que j'ai vécu et les séquelles que ça provoque.

  • Je te parlerai uniquement des facteurs sociétaux qui m'ont causé du tord. Il en existe plusieurs. En conclusion, je ferais un listing non exhaustif afin de sensibiliser.

  • Je cherche uniquement à déconstruire ces faits sociétaux pour sensibiliser un maximum de personnes sur le danger tant au niveau de la santé mentale que la santé physique.

Pour rappel, ne vous diagnostiquez jamais seule ou via internet. Faites appel à des professionnels de santé qualifiés pour vous accompagner au mieux. Vous en valez la peine !


L'Indice de Masse Corporel (IMC)

Notre ami l'IMC

L'IMC, le fameux Indice de Masse Corporel, un acronyme que nous apprenons dès la plus tendre enfance. Un chiffre culpabilisant et disproportionné qu'on nous bassine dès les premières visites médicales chez le médecin généraliste. Tu sais la fameuse montée sur la balance ? Pour vérifier que ton poids est dans la "norme" de ton âge et de ta taille. Pour rappel, l'IMC est un indice est non un diagnostic... de trop nombreux médecins généralistes se sont déjà permis d'émettre un diagnostic alors qu'ils ne sont pas qualifiés pour. Pour être clair, il met tous les êtres humains, du même âge, à égal. Sauf que ce n'est pas le cas.


Pourquoi l'IMC persiste ?

Il est reconnu par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Aujourd'hui, c'est LA seule mesure de référence quand on parle de poids. Et c'est bien ça le problème. Il est de plus en plus controversé, ses limites sont mises en avant. Il n'a pas assez d'indicateurs pour émettre une référence fiable. Par exemple, il ne prend pas en compte la masse musculaire qui varie énormément d'une personne à une autre. Il ne prend pas en compte les os, certaines personnes ont des os plus lourds que d'autres (même en étant fins). Il ne recherche en aucun cas les causes d'un sur ou sous-poids. Etc.


Les conséquences de l'IMC dans ma construction


L'IMC, et tout ce qui va avec, ont causé de nombreuses problématiques de ma vie, mais surtout dans la construction de celle que je suis.


La première : l'obsession du poids

C'est un réel fléau, surtout pour s'en détacher. J'en suis arrivée à un point inquiétant... j'étais une menace pour ma santé; ma survie. On tombe facilement dans ce cercle vicieux : se peser le matin, le soir, dès qu'on peut tester une autre balance, combattre le moindre gramme. Ça va très vite.


Ma solution : J'ai arrêté de me peser.

Pendant un temps, je n'en avais même pas chez moi. J'ai accepté que je n'avais pas de juste milieu et qu'il me fallait un temps d'adaptation pour le retrouver. Aujourd'hui, j'en ai une mais elle sert uniquement à mon mari. Si j'ai pris du poids, je le verrais automatiquement dans mes vêtements, mon corps et d'autres indicateurs. Je suis à l'écoute de mon corps !


La deuxième : si tu n'es pas dans la "norme" alors tu n'es pas normale

C'est dérangeant, cela créé une énorme baisse d'estime de soi. C'est des années entières de lutte avec soi-même... à s'insulter, se dénigrer, se comparer. Je m'estime heureuse, j'ai toujours été plus au moins dans cette "norme" mais les dégâts sont quand même présents. À toujours vérifier que c'est ok, qu'on a pas franchi la ligne. Je n'ose pas imaginer une seule seconde une personne qui ne l'était pas. Ça m'attriste...


Ma solution : Réaffirmer ma valeur et apprendre que mon poids ne me définit pas.

Se détacher du poids, c'est extrêmement compliqué quand on souffre de TCA. Pendant de longues années, j'ai feuilleté des bouquins et des contenus de développement personnel pour m'aider à comprendre ma valeur. C'est un long chemin ! J'ai eu besoin d'une aide extérieure pour avancer car cette obsession du poids devenait problématique au quotidien.


La troisième : Seule référence reconnue, elle peut induire en erreur

Comme l'IMC est la seule référence reconnue par l'OMS, elle peut induire en erreur les parents, proches et corps médicaux. Je vais parler d'un sujet qui fâche et pourtant essentiel à prendre en compte. Un enfant évolue dans un environnement familial, scolaire et médicale normée. L'IMC est tellement prôné qu'il devient un diagnostic, un argument... Je ne blâme personne ici, si ce n'est l'OMS, mais il est certain que cet indicateur influence de nombreuses éducations...

Ma solution : déconstruire pour reconstruire.

J'ai réussi à déconstruire la plus grande partie toute seule, en prenant mon envol, en devenant adulte et libre de mes propres choix. En appréhendant la société et ses défauts. Quand j'ai commencé la thérapie en 2022, j'avais surtout besoin d'être apaisée. J'étais très en colère, j'en voulais à la terre entière. Mes relations avec autrui devenaient ingérables. Depuis un an, je travaille la déconstruction complète de mes croyances limitantes, l'apaisement pour faciliter mes relations avec les autres, l'acceptation de qui je suis. J'ai également travaillé des outils pour mieux exprimer et gérer ce que je ressens, ce que je pense et ce dont j'ai besoin.


Le regard d'un professionnel


Certaines personnes ont quand même besoin / envie de se peser, c'est ok. Optez pour des solutions plus complètes et moins culpabilisantes. Pour vous parler de l'IMC plus en détail, je laisse la parole à un professionnel : Baptiste, enseignant en activité physique et santé (coach sport et santé). Il vous parle des limites de l'IMC, le fait que ce soit un simple indicateur, met en avant d'autres alternatives pour se peser, ce qu'il faut prendre en compte pour analyser son poids.


Baptiste nous explique tout

Les recherches scientifiques mettent en évidence que l'IMC ne peut pas être utilisé comme diagnostic complet. En revanche, c'est un indice, de la même manière que la balance nous donne un poids. Au final, que représente ce poids ? C'est cela qui est important. L'IMC veut tout et rien dire : ce calcul est déterminé par rapport à ta taille, ton poids et ton âge donc même si ça reste un bon indicateur, il y a pleins d'exceptions.

L'IMC est souvent calculé avec un pèse personne basique, que l'on retrouve chez les médecins généralistes par exemple. Hors, il existe d'autres balances plus complète : les balances à impédancemètre. Ces balances fonctionnent par un courant électrique circulant dans notre corps. Cela réponds aux différentes parties de celui ci : gras, muscles, os, et organes. Il en existe deux types :

  • 1 ancrage électrique par les pieds : celles que tu trouves pour acheter dans le commerce ou dans certaines salles de sports.

  • 2 ancrages par les pieds et les mains : celles qui sont détenus par des professionnels ou certaines salles de sports.

© Manon Berthet

Quand tu utilises la balance avec 1 seul ancrage, le courant n'est pas assez puissant pour monter jusqu'à la tête ou aux mains. Souvent on vulgarise en disant qu'il s'arrête au ventre (la ou la masse graisseuse est plus importante ^^). C'est pourquoi, nous les professionnels, on favorise celle à 2 ancrages, plus fiable et complète.


Celle avec 1 ancrage est similaire à l'IMC, c'est un bon indicateur mais ce n'est pas fiable à 100%. D'autant plus qu'en fonction de sa charge, sa batterie, etc le résultat peut changer. Ce que j'observe avec mes patients et dans mon travail, c'est que le poids veut tout et rien dire. Ce qui compte réellement c'est comment tu te sens physiquement :

  • Est-ce que tu es essoufflé quand tu marches ou montes les escaliers ?

  • Est-ce que tu te sens lourds quand tu lèves de ta chaise ?

  • Est-ce que tu as des comorbidités à cause de ton poids ?

  • Etc.

Une fois l'indicateur choisi, on voit son évolution sur plusieurs mois (ça sert à rien de ce peser toutes les semaines ^^) pour voir si le résultat de l'indicateur change. D'ailleurs, regarder l'IMC puis se peser 1 mois après, ça n'apporte rien comme réel indicateur. La conclusion : Connaître son corps et ses réponses pour savoir sur quoi il faut travailler


Pourquoi faire appel à Baptiste ?

Après un accident qui a failli lui coûté la vie en 2015, Baptiste se retrouve en fauteuil roulant à seulement 15 ans. Il se sectionne les deux tendons des chevilles et une artère. Il ne pourra pas poser les pieds à terre pendant plus d'un mois et demie. Sa jeunesse, sa niaque et son envie d'en ressortir plus fort lui permet de récupérer la presque totalité de ses capacités. La convalescence a été un long parcours ! Ce terrible évènement lui donne envie d'accompagner les autres dans leurs rééducations, d'en faire son métier. C'est un passionné qui veut aidé !


Aujourd'hui, il cumule deux activités : une en tant que salarié dans une association qui accompagne les personnes âgées et une en tant que coach indépendant "Spas Coaching".


© Manon Berthet


SPAS Coaching propose plusieurs programmes d'activités physiques adaptées et divers conseils pour répondre à tes besoins et tes objectifs : tout connaître sur l'alimentation, post-blessure, faire une activité adapté à une pathologie, perdre du poids, prendre du muscle, etc. Ça dépend de toi :) Ces programmes sont ouverts à tous types de profils : de l'amateur, en passant par le sportif de haut-niveau, aux personnes ayant une pathologie ou handicap particulier ou simplement aux personnes souhaitant prendre soin de leur santé physique et mentale. Oui oui, le sport peut aider ! L'objectif de SPAS COACHING : "vous permettre de changer votre quotidien et de vous accompagner dans ce changement."


--> N'hésites pas à faire ton bilan sport et santé sur son site ! Il pourra ensuite te proposer un programme adapté tout en approfondissant tes besoins et tes objectifs.

Son site internet : https://spascoaching.com/


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